Une page de notre histoire...
La commune de Hirel est construite sur un banc de sable coquillier et la digue de la Duchesse Anne fut créée pour se protéger des assauts de la mer lors des grandes marées. Un canal, des biefs et des fossés furent creusés pour drainer les terres du marais, des écluses furent installées pour gérer l'évacuation des eaux. Les terres du marais sont alors devenues habitables et exploitables.
Parmi les particularités de notre commune, notons l'existence de ses 2 bourgs avec ses 2 églises, Notre Dame de la Visitation à Hirel, église Saint-Louis à Vildé-la-Marine, ses 2 cimetières. En effet, le bourg de Hirel cohabite avec celui de Vildé-la-Marine, qui, historiquement, fût cité la première fois en tant que paroisse au 14e siècle. Le village appartenait au 12e siècle à l'abbaye du Mont-Saint-Michel et dépendait de la paroisse de Saint-Benoit-des-Ondes. Passant plus tard à la commanderie du Temple de la Guerche, il conserve un nom qui indique cette dépendance : "Vildé" ou "Villa Dei". Plus nettement que le bourg de Hirel, le bourg de Vildé-la-Marine, disposé en rues longeant le littoral, conserve dans son plan sa structuration ancienne principalement orientée vers les activités de la mer. Aujourd'hui, à l'instar de l'église rebâtie en 1855, la majorité des maisons ont été reconstruites au 19e et au 20e siècle.
Ainsi l'histoire mêlée de Hirel et Vildé-la-Marine s'exprime-t-elle au travers du blason commun : d'argent à la barre d'azur, en chef un écusson d'azur à la bande d'argent chargée de trois tourteaux de gueules, accompagné d'une étoile à 6 rais d'argent, armoiries Toullier de la Ville Marie pour Hirel et en pointe, une croisette pattée de gueules pour Vildé-la-Marine, créée par les Templiers et appartenant jadis à la Communauté de la Guerche de Bretagne.
Au Moyen Age, des pêcheries en bois furent installées afin de piéger le poisson à marée basse et des moulins à vent se sont petit à petit élevés sur le rivage. Durant des siècles, les fiers moulins jalonnèrent la Baie du Mont Saint-Michel. De Cancale à Roz-sur-Couesnon, plus d'une centaine de moulins ont été en service. Pour notre seule commune de Hirel, du lieu-dit 'Le Châtelier' jusqu'à Vildé-la-Marine, on dénombrait une dizaine de moulins parmi lesquels 'La Ville es Brune', 'La Pintonnière', 'La chèvre', 'Saint-Lunaire', 'Le Moulin Carré', 'La Digue', 'Le Châtelier', 'La Petite Pâture', 'Fantou' et 'Le Chapitre'. Nombreux étaient aussi les moulins à Cherrueix, commune voisine
Dans son livre 'A l'ombre de notre Clocher' (1951) l'auteur Monsieur Pierre Jouquan, hirelois d'origine, conte comment s'acquerrait le droit de propriété d'un moulin : 'Les personnes qui désiraient exploiter un moulin à vent et avoir une chaumière à proximité, opéraient de la manière suivante : Elles tenaient en secret leur projet et construisaient ou faisaient construire la structure du moulin ou de la maison dans un chantier isolé. Quand le tout était préparé, avec force de bras professionnels, l'ajustage s'opérait sur le lieu choisi et, avant même que la construction ne fut terminée, on établissait les ailes du moulin avec toiles tendues et avisait les autorités civiles. En leur présence on faisait tourner les ailes au vent. Dès cet instant, le droit de propriété était acquis. Il en était de même pour la maison : la construction se préparait sur un chantier isolé et aussitôt que la partie où était adjointe la cheminée était prête, on avertissait les autorités et, devant elles, on allumait le feu dans la cheminée. La première fumée sortie, le droit de propriété était acquis.' >> En savoir plus
Les moulins à vent étaient des repères précieux pour les militaires et les marins de l'époque.
Pour en savoir plus, penser à visiter l'exposition permanente au moulin de la Ville-es-Brune, ancien bâti restauré par la commune
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